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Orléans en guerre.
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1914 - 1918 - La Guerre
La Guerre de 1914-1918 à Orléans
Pendant la grande guerre, Le Loiret n'a subi aucune invasion ni destruction.
Le 3 août 1914, à Orléans, les églises d'Orléans sonnent le Tocsin : C'est la mobilisation générale, la guerre. La ville se transforme en véritable "fourmilière" armée. Partout, sur les mails, dans une noria de fourgons et caissons, on transporte foin, paille, équipements, armement... A 120 km au sud de Paris, Orléans est la première ligne de front de l'arrière. L'intendance y a un rôle majeur, en particulier avec la gare de Fleury-les-Aubrais, important carrefour central de circulation et de transport de marchandises, de troupes, de blessés et de ravitaillement.
Orléans, siège du quartier général du 5e corps d’armée, compte de nombreuses casernes et soldats en stationnement. Dès le 5 août, les régiments stationnés dans le Loiret partent au front. Rapidement, la région voit arriver des "réfugiés" de la France du nord et du nord-est. Des hôpitaux militaires provisoires dans des bâtiments publics accueillent déjà des soldats épuisés.
Les Anglais, sur le front Nord sont en grande difficulté. L'armée coloniale de l'Inde sera alors appelée en renfort en France dès septembre 1914. L'Indian Army débarque alors à Marseille le 26 septembre et se déplace aussitôt à Orléans par voie ferroviaire. Durant quelques semaines, les soldats indiens s'entraineront au camp de Cercotte avant de partir au front. Dans la région d'Orléans ils installeront leur campement en particulier au Nord d'Olivet. Une rue y porte toujours le nom de "rue du camp des Indiens".
Pendant la première guerre, l'hôpital Madeleine était le premier site de prise en charge des blessés, mais de nombreux établissements furent réquisitionnés pour faire face à l'afflux de blessés de guerre. On peut citer, entre autres :
Le lycée de Garçons, 24 rue Jeanne d'Arc
Ecole primaire supérieure de garçons, 42 rue des Turcies
École Sainte-Croix, 19 rue du Colombier
Lycée de jeunes filles Jeanne d'Arc, 2 rue Dupanloup
Institut Musical, place Sainte-Croix....
Le Loiret comptera de nombreux soldats morts "au champ d'honneur", dont l'écrivain Charles Péguy et le sculpteur Henri Gaudier-Brzeska. Le lieutenant Genevoix se battra à Verdun.
L'économie du Loiret est entièrement au service de la guerre. L'agriculture manque main d'œuvre. L'industrie embauche des travailleurs étrangers et surtout de nombreuses femmes. Les couvertureries fabriquent le tissu bleu horizon, la manufacture Bapterosses à Briare, les boutons des uniformes, la Compagnie des Asphaltes à Chalette, du carton goudronné pour les abris des poilus, Hutchinson, des masques à gaz, les automobiles Delaugère des camions militaires... Avec la guerre, l'industrie du Loiret se développe avec le repli d'entreprises du nord et du nord-est de la France vers le Loiret.
Au quotidien, les prix des aliments de première nécessité explosent... Au début de 1918, une carte individuelle d'alimentation et une carte de pain apparaissent. En octobre 1918, la ration des enfants qui était de 200 g de pain par jour en juin, passe à 300 g pour, selon le député-maire d'Orléans Fernand Rabier, préserver "l'avenir de la race".
En 1920, le maréchal Foch présidera les fêtes de Jeanne d'Arc.